Thursday, October 20, 2016

Citation du 21 octobre 2016

… On prenait soin, par exemple, d’introduire parmi l’assistance des enfants très jeunes, et parfois de les gifler violemment dans le temps fort du cérémonial, espérant que, le souvenir du spectacle s’accrochant au souvenir de la douleur, ils oublieraient moins  vite ce qui s’était passé devant eux.
Georges Duby – Mémoires sans historien
in Qu’est-ce que la société féodale ? Page 1520
Comment faisait-on au 10ème siècle, lorsqu’il fallait conserver le souvenir des actes officiels, ou de certains faits collectifs – comme la date des vendanges ou autres – alors que personne à part les prêtres ne savait ni lire ni écrire ?  On a pensé conserver la trace de ces faits grâce à des cérémonies ou des rituels collectifs, célébrés devant une assemblée nombreuse afin d’en fixer la mémoire dans l’esprit de tous, et principalement dans celui des enfants qui, devant vivre plus tard que leurs ainés, pourraient en retransmettre le contenu.
C’est là qu’intervient, comme l’explique notre Citation, le rôle de la gifle qui appliquée au moment opportun était censée fixer le souvenir du spectacle concomitant à la douleur éprouvée.

- Alors voilà : et si la gifle – ou n’importe quelle douleur infligée à l’enfant – était pédagogique ? Si notre mode éducatif, fondé sur l’intérêt et la joie d’apprendre était bien moins efficace que les vieilles méthodes fondées sur la crainte de la souffrance ?
La pédagogie rejette aujourd’hui l’opposition entre le travail et le jeu, disant qu’on peut apprendre en jouant, pour peu que la méthode soit adaptée. Ce faisant, on rejette également la contrainte comme n’étant que l’apprentissage de la passivité et extinction de l’intelligence. Nos villageois du 10ème siècle ne prenaient pas les choses comme ça : pour eux l’apprentissage est un dressage, et on sait aujourd’hui comment il utilise les circuits neuronaux pour fixer un souvenir en l’associant à un stimulus violent, le quel, perçu comme menaçant la survie de l’individu, va l’imprimer de façon indélébile dans la mémoire.

J’en vois qui ramassent des pierres pour me les jeter, histoire que, si j’en réchappe, je n’oublie jamais que tout ça ce sont des absurdités qu’il ne faut pas dire. Bon. – Trouvez donc d’autres stimulations de la mémoire que celle-là, ça m’est bien égal. Mais mesurez les effets de votre méthode en la comparant à celle des paysans du moyen-âge

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

oui, les méthodes pédégogiques hautement interrogées... par vous Docteur jean pierre...

la laine se dévide la nourricière école est une souriciére pour ceux qui enseigne et ceux qui veulent se construire
nous rentrons dans l'ére d'une barbarie , ou se faire mousser comme ministre de ministére en ministére ...
Il est ou il est où....
? Qoui et Où ! ????

on plante des générations...
c'est çà qui ...