Citation du 17 juillet 2016

Il ne faut pas semer toute sa semence dans le même champ.

Proverbe anglais

Hier nous évoquions joyeusement l’acte sexuel comme étant celui du semeur, qui lance ses graines dans le vent…

Seulement voilà : ces chenapans d’anglais ont trouvé la malice en affirmant qu’il ne faut pas semer toute sa semence dans le même champ. Autrement dit, changez de sillon de temps en temps – vous voyez ce que je veux dire ?

Éh bien, si ça se trouve, ce n’est pas simplement une polissonnerie, mais une remarque qu’il faut prendre au sérieux, parce que c’est exactement cela qui se passe aujourd’hui. Voyez en effet toutes ces familles recomposées, avec plein d’enfant d’un premier, deuxième – voire même troisième – mariage : le monsieur a semé dans plein de champs différents, je ne sais si c’est mieux ou moins bien, mais en tout cas c’est fréquent.

Et alors ? La madame aussi elle a ouvert son sillon à plein de semeurs différents : au point que certaines d’entre elles finissent par ne plus savoir à qui attribuer le petiot qui vient au monde après – il y  avait tant de semences qui se sont mélangées dans le temps de la procréation… On raconte qu’une de nos anciennes ministres qui avait des mœurs assez leste a dû faire un test ADN pour identifier le Papa : calomnie de ses ennemis politiques sans doute.

Quoique : et si la compétition entre spermatos dont nous parlions hier se produisait entre semences de géniteurs différents ? Voilà une économie d’efforts et de violence à la quelle la Nature n’a pas songé. Que les mâles s’arrêtent de s’affronter dans des combats fratricides pour montrer à la femelle qui est le plus fort afin de s’accoupler avec lui. A lieu de cela qu’ils chevauchent tous la même femelle (par tous en même temps quand même !) et que leurs semences luttent entre elles dans la matrice : la plus forte gagnant le droit de grimper vers l’ovule ; voilà que serait bien plus efficace même en terme de sélection naturelle.

En tout cas, nous on va retenir la leçon – n’est-ce pas, messieurs ?