Saturday, May 28, 2016

Citation du 29 mai 2016

Maman, papa, en faisant cette chanson, / Maman, papa, je r'deviens petit garçon, / Et, grâce à cet artifice, / Soudain je comprends / Le prix de vos sacrifices, / Mes parents. / Maman, papa, toujours je regretterai, / Maman, papa, de vous avoir fait pleurer / Au temps où nos cœurs ne se comprenaient encor' pas, / Maman, papa, maman, papa.
Brassens – Maman Papa, chanson en duo avec Patachou
(paroles ici – en audio ici)
Aujourd’hui, jour de la fête des mamans on s’attend peut-être à ce que j’ironise sur cette désastreuse invention des marchands d’épilateurs électriques qui n’ont rien trouvé de mieux pour remplir leur tiroir-caisse que de détourner à leur profit l’amour des petits enfants pour leur maman ? Que nenni ! Allez, les Bout’chou ! Ce matin, embrassez votre maman en lui disant : « Maman, je t’aime ! »
… Ce que je voudrais signaler quand même c’est qu’il est curieux qu’on disjoigne ainsi les mamans des papas – surtout à l’époque où les genres s’entremêlent et où les papa-poules font bon ménage avec les mamans-coqs.
Un peu clivant comme remarque ? Bon – Reste que « Fête des mères ; Fête des pères ; Fête des grand-mère … » et puis quoi encore ? Vous ne trouvez pas que ça fait un peu beaucoup ? Pourquoi monnayer la Fête des parents en toutes ces fêtes ?
--> Fêtons donc directement les parents : c’est ce qu’avait compris dès 1952 Georges Brassens avec cette chanson (écrite je crois pour Patachou) ; on embrasse en même temps maman et Papa. D’ailleurs, pour un petit qu’est-ce que c’est qu’une maman là où il n’y a pas de papa ? Si cette question parait saugrenue, on admettra pourtant que sa réciproque ne l’est pas : un Papa sans une maman, et c’est la dépression qui gagne le foyer (1). Allez, les petits : chantez Brassens pour fêter maman-papa
Ou alors, apprenez à vos enfants que les rôles peuvent se mélanger, que la maman peut faire comme papa, et papa faire la maman -  et tant pis pour les psys qui vont rester en rade avec leur Œdipe sur les bras.
Nota bene – Ceux que ce Post a dégoutés peuvent lire la suite :
Toutefois je devine que les maitresses d’écoles maternelles elles aussi seraient hostiles à cette idée : le collier de nouilles ou le cendrier en plâtre verni ça va pour l’une pas pour l’autre et réciproquement.
En plus, parmi les parents, j’en connais qui sont anti-genre et qui refuseront que leur progéniture soit habituée à considérer qu’une papa et un maman c’est du pareil au même. Oui j’en connais qui vont jusqu’à exiger que les cadeaux de fête des mères soient non seulement « genrés » mais aussi « sexués ». Comme cela par exemple :

Vitrine d’antiquaire –  à Rouen ces jours-ci.
--> Petits enfants, vous qui cherchez un cadeau très féminin pour votre maman, offrez-lui un bourdaloue, et faites écrire dessus : « A ma Maman que j’aime de tout mon cœur »
--------------------------------

(1) On garde en mémoire cette chanson dépressive de Serge Reggiani : Le petit garçon.

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

très beau billet ce jour et l'alliage papa maman me plait beaucoup.
il y a toujours des échos profonds de la société qui bouge ainsi que les rapports papa poule et maman coq.

Je vous souhaite une bonne fête des maman mon très cher Jean pierre.

et très belle journée fleurie de roses de jardin.
Françoise