Thursday, February 04, 2016

Citation du 5 février 2016

 [Je suis] persuadé que si on avait fait l’autopsie des femmes ayant un talent original, comme Mme. Sand, Mme Viardot, etc., on trouverait chez elles des parties génitales se rapprochant de l’homme, des clitoris un peu parents de nos verges.
Edmond de Goncourt – Journal – 8 décembre 1893 (1)
Femme cinéaste, écrivain,  / A la fois poète et mannequin,  / Femme panthère sous sa pelisse  / Et femme banquière planquée en Suisse.
Michel Sardou – Etre une femme (chanson)

Il faut se mettre à la parité homme-femme, et pour cela il suffit de comprendre que ça signifie 50% hommes + 50% femmes – facile !
Sauf qu’il faut encore savoir à quoi on pense quand on pense aux « femmes » capables de prendre la place d’un homme à un poste de responsabilité. Et là, il faut hélas l’admettre : la plupart du temps on imagine une femme exactement sur le modèle de l’homme, la même autorité, la même brutalité, bref : le même désir de pouvoir, qui s’exprime de la même façon. Les gros machos (comme l’était Micheeeeel !) se permettaient juste de fantasmer sur cette chimère d’une femme panthère sous sa pelisse et banquière en Suisse : la femme de pouvoir ne peut-être qu’un corps femme habité par un tempérament d’homme. Et tous ceux qui ont bien connu les années 80 savent que ce n’était pas seulement le délire de quelques attardés : c’était sérieusement la curiosité des hommes de ce temps que de savoir comment une femme pourrait prendre le pouvoir à  la façon des femmes – quelle forme d’exercice du pouvoir elles pouraient bien inventer.
Et maintenant ? A lire le compte-rendu de l’exercice des entreprises dirigées par des femmes, je doute fort qu’on devine par qui elles ont été managées. Il y a sans doute autant de prudence ou de folie dans la gouvernance, qu’elle soit le fait d’un homme ou d’une femme. Par contre on sait bien que cet exercice du pouvoir peut se différencier sur le terrain : non pas que les femmes aient une moindre autorité que les hommes ; c’est bien connu que toutes celles qui accèdent à ce niveau savent se faire obéir, avec ou sans sourire. Par contre il est probable que dans les luttes elles apportent une autre dureté, un autre acharnement, une autre insensibilité.
Ah !... Faudrait-il penser que ce que les femmes ont inventé de nouveau, ce sont de nouvelles formes de cruauté et de férocité ?
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(1) Cité le 4 avril 2015.

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