Saturday, January 17, 2015

Citation du 18 janvier 2015

Celui qui blasphémera le nom de l'Éternel sera puni de mort : toute l'assemblée le lapidera. Qu'il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu.
La Bible – Lévitique 24:16



Le Blasphémateur lapidé, Gérard Hoet et Abraham de Blois,
Figures de la Bible, P. de Hondt éditeur, La Haye, 1728.

Blasphème… Religion… Laïcité…
On fait grief aux islamistes de massacrer les gens qui ont proféré quelque blasphème : quels sauvages ! Nulle part le Coran n’évoque pareille sanction ! Le Prophète a dit qu’il fallait tolérer ces attaques comme lui-même les avait tolérées. Et si les théologiens de l’Islam étaient plus rigoureux avec leurs textes, de telles choses n’arriveraient pas.

Moi qui ne suis pas théologien, je me réjouis de pareilles affirmations mais en même temps je me dis que les textes n’y peuvent rien : comme le dit très crument le Lévitique, la mise à mort des blasphémateurs est une règle imprescriptible, elle est inscrite au cœur même des religions : pas de religion sans châtiment des blasphémateurs. Et peu importe que celui-ci ne soit pas membre de la religion : même lui, l’Infidèle, est tenu de respecter Dieu, car sa parole souille le sacré et le divin.
Blasphémer, c’est profaner.
C’est difficile à croire, mais je le crois vrai : blasphémer ce n’est pas seulement blesser la foi des fidèles (comme semble le croire le pape François), c’est profaner Dieu, c’est l’altérer. Sa Puissance ne peut rien en face d’un tel assaut, et le châtiment de ce crime ne peut-être que la mort. Qu’on se reporte au cas du Chevalier de la Barre supplicié pour avoir déposé des immondices sur une statue du Christ (fait qu’il nia mais on trouva chez lui un exemplaire de Dictionnaire philosophique de Voltaire – ça suffisait amplement). Le supplice qu’il subit avant d’être décapité a soulevé d’horreur le public, soutenu énergiquement par Voltaire.
Alors, qu’en est-il ? Les religions doivent-elles châtier les blasphémateur ou bien les tolérer, quelle que soit la souffrance endurée ?

J’abrège ma conclusion : et si l’intolérance était un indice de la vigueur des religions ? Serait-ce un blasphème de plus que de dire ça ?

La suite à demain, si vous le voulez bien.

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