L’automne est le printemps de l’hiver
Toulouse-Lautrec
On est surpris de trouver cette citation
dans la bouche de Toulouse-Lautrec quand on pense à sa peinture : en tout
cas on ne l’imagine pas méditant sur les saisons en dressant comme ici son
chevalet dans un sous-bois. (1)
o-o-o
L’automne
est le printemps de l’hiver : voilà donc l’optimisme de
Toulouse-Lautrec (2) ? Oui, n’est-pas, puisque nous voici avec deux
printemps dans la même année. Et comme aujourd’hui nous sommes au premier jour
de l’automne, nous n’avons donc qu’un souhait : qu’il dure le plus
longtemps possible.
Quoique… Le printemps de l’hiver, ce
n’est sans doute pas la même chose que le printemps de l’été.
« Le printemps : de l'ancien
français prins, premier, et temps » nous dit le
dictionnaire : ça veut simplement dire que le printemps est ce qui vient
avant la saison suivante. Du coup, il n’y a que deux saisons : l’été et l’hiver –
mais ces saisons sont préparées par une période où chacune s’établit
progressivement, le printemps et l’automne – ou, si l’on veut : le printemps
de l’été et le printemps de l’hiver.
Donc, voilà un peu douché notre
satisfaction : si l’hiver ne nous plait pas, sachons que l’automne n’a
pour raison d’être que de nous y préparer. En sorte que l’on devrait avoir pour
devise celle-ci (considérée comme liée aux lois de Murphy):
Sourions, demain ce sera pire.
What else ?
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(1) Ce tableau n’est certes pas de
Toulouse-Lautrec. Il a néanmoins un intérêt : on peut y observer la mise en abyme réalisée par l’incrustation de la toile dans le tableau.
(2) Il disait : « On ne meurt
pas d’un trou dans son pantalon, sauf si on est scaphandrier »
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