Sunday, September 11, 2011

Citation du 12 septembre 2011

Une nation s'éteint quand elle ne réagit plus aux fanfares ; la décadence est la mort de la trompette.

Cioran

La paix, qui borne les talents et amollit les peuples, n'est un bien ni en morale, ni en politique.

Vauvenargues – Réflexions et maximes (cité le 13-08-08)

La guerre préserve la santé morale des peuples.

Hegel - Sur l'étude scientifique du droit naturel (cité le 3-07-07)

Voilà l’occasion de rappeler qu’il existe des auteurs contemporains qui redisent platement ce que leur glorieux ainés avaient dit il y a fort longtemps. Ce n’est sûrement pas une raison pour leur faire un ridicule procès en plagiat ; mais c’est l’occasion de rappeler que le présent est le fils du passé et le petit fils de l’antiquité, et aussi qu’ils sont tributaires de la tradition philosophique ou littéraire.

Mais c’est quand même aussi l’occasion de se demander si cette répétition est opportune : ce passé n’est-il pas mort ? Et sinon, pourquoi vit-il encore ?

Que peut-on attendre de la guerre, et pourquoi serait-elle nécessaire à la santé morale des peuples, et au développement de leurs talents ? Pourquoi faudrait-il réagir aux fanfares ?

L’idée sommaire est qu’on donne le meilleur de soi-même quand il faut sauver sa peau, que c’est là et là seulement que le mot instinct a un sens, et que – de plus – si cet instinct nous oriente vers la survie en communauté, alors le peuple aussi apparait et se soude.

Mais alors, comment se fait-il que la paix nous paraisse supérieure à la guerre ? Ne dit-on pas habituellement que la paix est simplement le temps nécessaire à la préparation de la guerre ?

- Mais non ! Disons aussi que la paix est le temps de jouir de la vie – principalement quand la guerre est finie et qu’on n’y a pas laissé sa peau.

Voilà : tout est dans cette photo d’un rebelle libyen.

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